C’est un rendez-vous que l’on ne peut manquer!

 La Fondation Raoul-Barré vous invite à une soirée cinéma qui vous rappellera les projections du début du siècle dernier.  Les salles de cinéma de l’époque étaient pleines à craquer et les gens étaient émerveillés par ce qu’on appelait alors des vues animées. Grâce à une toute nouvelle collaboration avec la Cinémathèque québécoise, nous vous présenterons  quatre courts métrages d’animation signés par le pionnier de l’animation et de la bande dessinée Raoul Barré (1874-1932).

En acceptant notre invitation, vous contribuez au succès de la Fondation qui vise à offrir un soutien financier et une reconnaissance à des étudiant·e·s du niveau universitaire œuvrant dans le domaine du cinéma d’animation, de l’histoire de l’art ou de la bande dessinée.

Cette soirée animée par Paul Fauteux (arrière-petit-fils de Raoul Barré), Marco de Blois (programmateur et conservateur, cinéma d’animation à la Cinémathèque québécoise) et John Harbour (doctorant en littérature et arts de la scène et de l’écran à l’Université Laval) vous initiera à la vie et l’œuvre de cet artiste méconnu. Afin de rendre l’expérience immersive, un pianiste accompagnera les films muets comme il était l’usage de le faire à l’époque.

Une réception suivra.

Raoul Barré, un artiste à découvrir !

Raoul Barré Raoul Barré est né à Montréal en 1874. Dès l’âge de 22 ans, il traversa l’Atlantique pour aller poursuivre des études à l’Académie Julian à Paris en 1896. Il fit ensuite son retour à Montréal en 1898, mais ce fut de courte durée. En effet, à cette époque, Montréal était encore la métropole du Canada, mais ne comptait que 326 000 habitants, ce qui n’était ni suffisant pour abriter les espoirs et les curiosités de Barré, ni pour lui permettre de gagner sa vie de son art. Il s’installa donc de façon permanente à New York en 1903 et y demeurera durant 25 ans. La carrière du jeune peintre et dessinateur y a été fortement influencée par une nouvelle forme d’images. C’est en effet à New York que s’amorça durant les années 1910 l’industrialisation de l’animation, fondée sur la répartition du travail de traçage et de tournage parmi les membres d’une équipe supervisée par un réalisateur et un producteur. Il découvrit cette forme d’expression graphique en allant un soir au cinéma et cela piqua drôlement sa curiosité. Alors que se multipliaient nickleodeons et autres maisons de production, il a rapidement compris qu’un nouveau champ de possibilités, encore peu occupé, s’offrait aux dessinateurs. Il y régnait une concurrence féroce et Barré devint rapidement un acteur de premier plan dans le domaine. En 1913, Barré fonda sa propre compagnie d’animation, le Raoul Barré Studio, dans la section Fordham du Bronx, lequel devint l’un des premiers studios de dessins animés capable de générer une production organisée et abondante. Barré a écrit, réalisé et animé plus de 30 courts métrages dans la période allant de 1914 à 1919. Lors de cette première soirée caritative de la Fondation Raoul-Barré, nous avons cru bon de vous inviter à visionner quatre de ses films. Durant ces années fécondes, Barré a produit et réalisé des séries de cartoons, souvent dérivés des comics strip : Animated Grouch Chasers, Phables, Mutt & Jeff. Il pratiquait un humour satirique, absurde même, qui était en phase avec les spectacles burlesques de l’époque. De plus, il participa à la mise au point de procédés inventifs pour accélérer la production et améliorer la qualité du mouvement : le slash system, tombé depuis en désuétude, puis, surtout, le peg bar (ou règles à tenons), une véritable révolution à l’époque, qui soit-dit en passant, est une technologie qui encore utilisée de nos jours et qui permet de stabiliser le défilement de l’image. Pat Sullivan et Otto Mesmer ont créé quelques années plus tard, en 1919, le populaire dessin animé Felix the Cat, c’est de Barré que Sullivan avait appris les secrets du métier.

Raoul Barré peut être une source d’inspiration et, surtout, de motivation pour les cinéastes  québécois.e.s. En effet, si le fait d’être francophone dans un pays majoritairement anglophone peut représenter une difficulté et peut parfois être une source de découragement, Barré a montré (comme Xavier Dolan ou Monia Chokri à l’époque contemporaine) qu’il était possible d’aller aussi loin que nos rêves nous le permettent et que l’imagination et le talent sont deux notions qui ne connaissent aucune frontière. »  John Harbour

Avis au lecteur
Les images et photos que l’on retrouve sur cette page  sont présentées uniquement afin d’illustrer les travaux de Barré et ne veulent aucunement sous- entendre qu’ils s’agissent des titres au programme de la soirée.

Nos partenaires : 

Merci à nos commanditaires qui rendent  cette soirée possible.